Disparue de Darcey Bell

 

Disparue

Avis :

Dans ce polar il y a trois personnages clés : Emily , Stephanie et Sean. Selon moi il y a deux personnages faibles pour un personnage véritablement mauvais. Sean est l’anglais type qui travaille beaucoup mais prend soin de son fils. Stephanie, elle, est une mère de famille qui prend aussi soin de son fils après la mort de son mari. Enfin, il y a Emily, la femme de Sean qui jongle entre son travail et son fils.

Ce qui est très intéressant dans ce roman c’est toute la psychologie des personnages et surtout d’Emily qui est le personnage le plus noir que j’ai pu voir pour cette année 2018. Elle est dénouée de sentiments et se désintéresse de la conséquence de ses actes sur les autres personnes. C’est une personne froide qui ne pense qu’à elle, l’écriture de l’auteure peint avec brio et peu de chose un personnage dangereux que rien n’arrête en tout cas même pas à la fin du roman.

La fin est vraiment excellente et en même temps très frustrante car ce n’est pas une vraie fin. Du coup des tas de questions se posent : Est-ce que le vrai visage d’Emily va apparaître un jour ? Que va t-il advenir de Stephanie ? Stephanie est le second personnage féminin de l’histoire et malheureusement faible par rapport à Emily. J’avoue vers la fin je l’ai trouvé stupide de lui faire une confiance aveugle au point de commettre l’irréparable au nom de cette « amitié ». Mais on ne peut que ressentir de la pitié pour Stephanie à la fin du roman car elle ne présage rien de bon pour cette maman.

Dans ce roman j’ai vraiment apprécié le personnage machiavélique d’Emily vraiment très bien construit et qui fait peur par sa froideur comme une araignée tissant sa toile et attrape dans son piège ce qui la nourrira. Je ne peux pas trouver meilleure comparaison pour décrire Emily. Si vous voulez frissonner tout en gardant le contrôle je vous conseille ce roman.

En conclusion : Un bon roman avec en point fort un personnage machiavélique à l’extrême qui vous fera frissonner.

Extrait : 

J’ai pensé à ma vie, au fait que la situation semble s’apaiser. Avec un peu de chance, on allait pouvoir continuer ainsi, et cela me convenait très bien. La sonnerie du téléphone a retenti. La ligne fixe qui ne sert jamais. Je me suis précipitée pour répondre. Sur l’écran s’affichait : INCONNU. J’ai décroché, et je m’en suis voulu : j’ai entendu le silence qui précède habituellement les appels commerciaux préenregistrés. 

J’étais sur le point de raccrocher quand une voix a dit : « Stephanie, c’est moi. »

Je l’aurais reconnue entre mille.

« Où es-tu ? Dis-moi !

-Dehors. Je t’observe. »

J’ai couru de fenêtre en fenêtre. Personne.

« Va dans la cuisine et fais un chiffre avec les doigts. »

J’en ai levé deux.

« Deux. Essaie encore. »

J’ai levé les deux mains. Sept doigts.

« Le numéro de la chance. Tu es maline. Bon, il faut que j’y aille. Pour l’instant. A très vite. »C’était toujours avec ces mots qu’elle prenait congé : A très vite. 

J’ai crié : « Attends ! » J’avais tant à lui demander. Pourtant comment avoir cette conversation, moi installée chez elle, avec son mari ?

« Non. C’est toi qui attendras. » Son ton m’a paru soudain menaçant. Elle a raccroché.

By Mercythompson

Note : 

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