La Veuve de Fiona Barton

La Veuve

Avis : 

J’ai adoré ce roman. On ne peut pas le lire sans penser aux affaires réelles de kidnapping d’enfants. Car dans « La Veuve » c’est Bella, une petite fille, qui a été enlevée. Le roman prend différents points de vue, Jane, la veuve de Glen Taylon (accusé de l’enlèvement de Bella), les enquêteurs et les journalistes. En commençant par Jane, je dirais qu’elle a un côté assez naïf. Elle traverse l’épreuve du procès de son mari.

Elle apprend sur lui des choses horribles mais reste pourtant à ses côtés. Elle est aussi très influençable. Pour preuve lorsque les journalistes la convainquent de donner une interview exclusive à leur journal. C’est un personnage complexe à la fois victime et coupable. L’histoire montre aussi comment une enquête non résolue peut avoir une incidence sur la vie des enquêteurs comme Bob Sparkes qui non seulement va se heurter à un échec mais aussi à une sanction après que ses supérieurs l’aient destitué de l’affaire.

D’un autre côté, le roman montre comment les policiers peuvent aussi faire la même chose. En effet, à cause d’eux Glen Taylor alors qu’il n’est encore que simple suspect perd son emploi. Les patrons n’aiment pas les affaires de justice. Peut importe que l’accusé soit présumé innocent. Enfin, le roman n’épargne en rien les journalistes qu’il montre manipulateurs et prêts à tout pour attirer les lecteurs. Le commerce de la tristesse fait le bonheur des journalistes qui mettent les moyens pour exploiter cette affaire, quitte à tout détruire sur leur passage.

En conclusion : « La Veuve » est un roman captivant écrit avec habilité et suspens menant le lecteur en proie au doute jusqu’aux dernières pages. Une réussite. 

Extrait : 

Je m’assieds dans notre chambre à l’étage qui donne sur la rue et je les observe derrière le rideau. Ils font tous pareil. C’est assez drôle, en fait. Ils passent une première fois en voiture, repèrent la maison et qui  se trouve déjà devant. Puis ils se garent et reviennent sans se presser jusqu’au portail, un calepin à la main. Les autres bondissent hors de leur véhicule pour arrêter le visiteur avant qu’il n’atteigne la porte. Une vraie meute de bêtes sauvages, reniflant le nouveau venu.

Au bout de quelques jours, ils sont tous amis-l’un d’entre eux se dévoue pour aller chercher cafés et sandwiches au bacon à la petite brasserie au pied de la colline. « Du sucre? », « Qui veut de la sauce dans son sandwich ? » La brasserie doit faire fortune.

 

Note : 

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By Mercythompson

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